À l’issue des 6 mois, il arrive que les invité.e.s n’aient pas de solution pérenne de logement ou d’hébergement alternative. Ces situations sont rares et il est de la responsabilité de l’organisme partenaire de tout mettre en œuvre pour accompagner activement l’invité.e dans ses démarches pendant toute la durée de l’accueil. Les rendez-vous de suivi sont l’occasion de questionner l’invité.e et l’organisme partenaire sur l’avancée de ces recherches. N’hésitez pas à insister sur ce point, notamment à partir du 3ème mois, en rappelant que l’accueil ne dure que 6 mois maximum.

Néanmoins, il existera toujours des cas où l’invité.e n’a pas de solution pérenne à l’issue des 6 mois. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de ces situations, par exemple un.e invité.e peu engagé.e dans ses démarches ou ayant refusé à plusieurs reprises des solutions qui lui étaient proposées par l’organisme partenaire, un.e invité.e engagé.e dans un parcours de migration qui doit avant tout prendre des cours de langue pour pouvoir trouver un emploi et un hébergement, un organisme partenaire qui n’est pas parvenu à trouver une solution pérenne à temps.

Dans ce cas, il est possible au cas par cas et en accord avec l’organisme partenaire de proposer à l’hôte de prolonger exceptionnellement l’accueil si les conditions sont réunies (rubrique à venir sur ce point). Sinon, il faudra mettre fin à l’accueil. Nous avons préparé quelques éléments pour vous aider à gérer au mieux ces situations délicates.

  1. Le guide sécuriser la sortie

En tant que bénévoles Bureaux du Coeur, vous n’êtes pas des professionnel.les du suivi social et n’êtes en aucun cas tenu.es de réaliser des démarches à la place de l’organisme partenaire. Nous avons néanmoins travaillé sur un guide intitulé “sécuriser la sortie”, qui répertorie un panel de solutions alternatives au logement social (colocations solidaires, foyers, etc.), sur lequel vous pourrez vous appuyer pour questionner l’organisme partenaire lors des points de suivi.

  1. Comment accompagner les hôtes ?
    1. Adopter un discours déculpabilisateur, en rappelant qu’ils ont donné une chance à une personne mais que la sortie appartient in fine à l’invité.e, qu’on ne peut pas faire à sa place. Insister également sur le fait que même si l’accueil n’aboutit pas à une solution plus pérenne, il aura représenté un temps de respiration de 6 mois précieux pour l’invité.e, lors duquel il aura eu l’opportunité de travailler plus sereinement sur son projet d’insertion. Enfin, dire que le monde de la grande précarité est complexe, que certaines personnes ne sont pas prêtes à en sortir malgré l’aide qu’on peut leur apporter et que la place pourra bénéficier à une autre personne qui pourra peut-être en tirer un meilleur profit. Pour mieux comprendre, n’hésitez pas à les orienter vers la rubrique du Notion “Les ressources pour comprendre au mieux mon invité·e”.
    2. Vous pouvez proposer au référent de l’entreprise d’organiser un échange avec les salariés lorsqu’une telle sortie s’annonce ou après la fin d’un accueil afin de bien leur expliquer que cela arrive et leur offrir un espace de discussion pour faire part de leur ressenti.
    3. Enfin, nous sommes à la recherche d’un.e bénévole psychologue, dont vous pourrez partager les coordonnées aux hôtes qui souhaitent être accompagnés par un.e professionnel.le.
  2. Ressources à votre disposition
    1. N’hésitez pas à impliquer vos délégué·es / votre chargé·e de développement si vous avez besoin de soutien ou pour participer avec vous au rendez-vous de sortie.
    2. Afin de partager ensemble autour de ces situations délicates, nous avons prévu de consacrer deux réunions inter-délégations par an à la gestion des sorties sans solution pérenne. 👉 Plus d’informations sur les interdelegs
    3. Enfin, le.la bénévole psychologue sera également à votre disposition si vous souhaitez en parler avec un.e professionnel.le.
  3. Prolonger exceptionnellement un accueil

Par ici 👉